Pas d’antiaméricanisme primaire. Je n’approuve pas les mouvements de protestation contre la visite de Hillary Clinton à Tunis. Il s’agit maintenant pour nous de reconstruire nos relations avec tous les pays sur de nouvelles bases. Les grandes puissances sont, dans ce contexte, incontournables. L’attitude qui consiste à refuser le dialogue au nom de dogmes qui font référence au nationalisme arabe ou au rejet sans appel de la coopération avec certains pays développés n’est que vaine fausse fierté. Il faut se rendre à l’évidence que, quel que soit la force de notre volonté d’indépendance et de fierté nationale, nous demeurons dans le besoin de renforcer nos capacités en maîtrise de science et de technologie, de consolider notre industrie et notre économie. C’est cette maîtrise scientifique et technologique et cette puissance économique qui donne une fierté nationale fondée et pérenne et une véritable indépendance, si tant est qu’indépendance existe dans un monde globalisé. Assez de slogans sans assise. Tous les pays qui consentent à coopérer avec nous pour soutenir notre effort de développement sont les bienvenus dans le cadre du respect de notre souveraineté et de l’intérêt commun de nos peuples.
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