Le conseil de sécurité vient d’approuver le recours à la force en Libye. Cette décision devrait arrêter les massacres perpétrés par le tyran libyen qui a retourné ses chars et ses avions contre son propre peuple. La faute de ce peuple est de lui avoir dit, après 42 ans de règne sans partage : ça suffit. La réponse de Kadhafi a été simple : je vous gouverne ou je vous tue. Et il est passé à l’acte. Cette décision du conseil de sécurité et son application rapide à laquelle plusieurs puissances occidentales ont déjà annoncé leur adhésion immédiate permettra de pousser le dictateur dans ses derniers retranchements. Les jours de son pouvoir sont désormais comptés. Cette décision ne manquera pas non plus de hâter le départ d’un autre président à vie, celui du Yémen. Pour faire entendre leur voix les peuples arabes doivent être protégés par la communauté internationale. C’est la triste conclusion de la révolution libyenne. La Tunisie doit y voir un signe. Dans cette phase transitoire, nous devons tous savoir qu’il est impératif d’établir les règles d’une vie politique démocratique qui offre la liberté tout en exigeant fermement la responsabilité. Au delà de la constitution et des lois qui seront établis, fonder une démocratie réelle est tributaire de la conscience politique de chaque citoyen, de sa responsabilité et de sa vigilance.