On est le 23 octobre 2011. On est au bureau de vote. On fait la queue patiemment. Dans quelques minutes, on affrontera l’urne, translucide et d’un beau design en rouge et blanc. On passera à l’isoloir pour choisir sa liste. Pour donner sa voix. Voter pour choisir, en toute transparence et sans crainte de falsification, ceux qui dessineront les contours d’une Tunisie démocratique, libre, digne et juste. Le 23 octobre, des millions de Tunisiens qui étaient des sujets pour lesquels d’autres décidaient et au nom desquels d’autres s’exprimaient, des millions de Tunisiens accéderont au statut de Citoyen. Je rêve ? Ah que non !