N’attendez pas le vendredi du départ de Kadhafi. Pourquoi ? C’est déjà fait ! Et c’était un vendredi … Son départ a été consommé le jour où le Conseil de Sécurité de l’ONU a voté la résolution 1973 qui demande de prendre les mesures nécessaires pour instaurer une zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye et protéger les populations civiles libyennes. Cette résolution a été votée par 10 voix et 5 abstentions. Jusqu’à la dernière minute deux pays étaient sur le point de s’abstenir et bloquer ainsi le vote de la résolution (il faut au minimum 9 voix pour). Il s’agit de l’Afrique du Sud et du Nigeria. Il semble qu’il a fallu que le président de l’Afrique du sud téléphone au représentant de ce pays au Conseil de Sécurité pour lui donner une instruction contraire à celle du ministre des affaires étrangères. Le Nigeria s’alignant sur la position de l’Afrique du Sud, la résolution a été sauvée in-extremis. Après l’échec de la diplomatie de Kadhafi qui a tout fait pour bloquer cette résolution et grâce à l’obstination de la France, de la Grande Bretagne et des USA, le feu vert donné par la communauté internationale pour une intervention militaire en Libye a sonné le glas de la tyrannie de Kadhafi. Et c’était un vendredi soir. Au même moment, le criminel libyen amassait une armada aux portes de Benghazi et s’apprêtait à décimer des dizaines de milliers de libyens désarmés conformément à sa menace proférée le jour même à la télévision libyenne où il a promis de massacrer sans pitié les habitants de Benghazi qui ne se livreraient pas à sa milice. La résolution 1973 du vendredi et les frappes rapides par les forces aériennes françaises du samedi eurent raison des visés criminelles du dictateur libyen et annoncèrent le début de sa fin . La vraie fin, cette fois-ci.