Le printemps arabe avait pour objectif de désintégrer les pays arabe en y injectant et renforçant l’islam politique qui porte les germes de l’implosion des sociétés musulmanes. Sous couvert de promotion de la démocratie et des droits de l’homme. L’idée consiste à utiliser sans modération l’islam politique dans cette aventure qui vise en fait à assurer l’hégémonie de certaines puissances Occidentales, la protection d’Israël et le contrôle des réserves énergétiques du Moyen Orient et du Maghreb. Cette idée est à première vue géniale puisqu’elle permet sans mobiliser une seule âme armée Occidentale d’attiser certaines oppositions confessionnelles (entre chiites et sunnites , par exemple) et, dans le cas où de telles oppositions confessionnelles n’existent pas au sein d’une population, sont exacerbées les oppositions entre islamistes et laïcs. Toutefois les concepteurs de ce plan ont sous-estimé la capacité de nuisance du bras armé de l’islam politique formé des salafistes qui se nourrissent des mêmes sources idéologiques que l’islam politique « pacifique ». Des sources idéologiques qui prônent l’accès au pouvoir dans l’objectif de réinstaurer le Califat, c’est à dire l’Etat islamique établi au temps des premiers compagnons du Prophète. Ce pouvoir de nuisance qui est d’autant plus grand qu’il incite chaque « musulman » en âge de prendre les armes au Djihad, cette guerre qui doit être, au sens des mouvements extrémistes, menée de manière collective ou individuelle et qui a pour cible les mécréants « koffars » et élargissent le champs d’action meurtrier, selon les fatwas; à tous ceux qui sont désignés comme des ennemis de l’islam, l’islam selon leur conception.
Ainsi, dans le cadre du plan destiné à imploser les pays arabes, notamment à détruire la Syrie, des milliers de Djihadistes ont été recrutés dans les pays du printemps arabe. Mais ce que n’ont pas prévu les concepteurs de ce plan, c’est que cette onde Djihadiste a vite fait de traverser la Méditerranée. Ainsi, pas moins de 600 jeunes français sont partis au Djihad en Syrie. Et d’autres pays européens sont touchés par ce phénomène. Des Djihadistes européens dont le retour en pays natal est porteur de l’horreur du terrorisme chez ceux là même qui ont encouragé son existence ou du moins créé les conditions de son développement à travers leur soutien à l’islam politique. Aujourd’hui, notamment après l’échec de l’aventure Syrienne, non seulement les pays arabes dont des ressortissants sont devenus des criminels très dangereux mais aussi certains pays européens doivent faire face à leur retour à domicile. Une situation d’autant plus difficile à gérer que chaque individu qui a participé à l’horreur pratiqué par les terroristes islamistes porte des croyances et un entrainement qui en fait une bombe qui peut exposer n’importe où et n’importe quand. Paris, Nice, Berlin ont été secoués par ce retour de manivelle. Et l’horreur ne fait que commencer.