Les raisons de la situation peu reluisante de l’administration électronique en Tunisie qui est censée être l’épine dorsale d’une Tunisie intelligente sont multiples :
1- une volonté politique souvent affichée pour faire in et promettre des emplois pour les diplômés mais sans mise en place d’une gouvernance dotée de l’autorité nécessaire,
2- une maîtrise technique et technologique qui,soit fait défaut, soit est en retard d’une guerre et Tunisie Télécom qui détient les clés du réseau national de télécommunications y est certainement pour quelque chose,
3- une administration publique qui peine à assimiler un nouveau mode de prêter ses services. En fait il ne s’agit pas d’intégrer une technologie pour donner le même service mais plutôt de s’engager sur la voie de la ré-ingénierie de ces services, vaste programme qui n’a jamais trouvé un leader au niveau du premier ministère devenu présidence du gouvernement,
4- le climat des affaires qui a empoisonné les marchés dans ce domaine avant le 14 janvier avec l’interférence des cercles proches de Carthage dans toute affaire juteuse …
5- Et, last but not least, et plus récemment, la fameuse révolution qui a relégué le débat sur ces évolutions concrètes utiles pour l’économie et pour le citoyen au second plan en faveur d’un débat identitaire et parfois métaphysique avec ses pendants terroristes déstabilisateurs …