Optimiste … Tout incite à ne pas l’être, mais …
En effet comment être optimiste avec :
- 1 – Un paysage politique morose où le parti plébiscité par le peuple est parti en éclat … Où le parti religieux est, en apparence, en pleine forme … Où les gauchistes extrêmes sont définitivement installés dans le nihilisme … Où les autres partis vivotent et se cherchent …
- 2- Une sécurité nationale écorchée qui a des jours difficiles devant elle avec la perspective du retours des jeunes embrigadés dans des mouvements terroristes en Syrie …
- 3- Une situation économique désastreuse … avec un taux de croissance d’à peine 1.5 % … avec un chômage, notamment des diplômés du supérieur qui ne cesse de s’aggraver … avec un tourisme durement frappé … avec un pouvoir d’achat qui baisse à vue d’œil et une classe moyenne qui se rétrécit comme une peau de chagrin …
- 4- Des dossiers sociaux gérés au jour le jour sans stratégie et sans vision comme ceux des caisses sociales, de l’éducation, de la santé, etc.
Mais … l’optimisme émane des déductions quasi scientifiques suivantes des bouleversements qu’a connus la Tunisie durant les six dernières années :
- 1- L’on peut avoir la certitude que le bon score de Nidaa Touness aux dernières élections n’est pas truqué et qu’il exprime la conscience d’une majorité de Tunisiens qui est attachée au modèle de société tunisien, aux acquis du Bourguibisme en matière d’éducation de santé et de condition de la femme … Une majorité est attachée à une Tunisie moderne et ouverte, loin des dogmes moyenâgeux … Bien que une partie non négligeable du peuple est sensible aux arguments des mouvements à caractère religieux … Toutefois la popularité de ces mouvements est certainement inférieure aux résultats obtenus lors des élections, vue la masse d’argent d’origine inexpliquée injectée pour influencer l’électorat … Le cours des événements prouve que la société civile tunisienne aux références laïque est la plus influente hors interférences de forces occultes …
- 2- Sur le plan sécuritaire, il apparaît clairement que dès que les ministères de l’intérieur et de la justice ne sont plus soumis à l’influence des partis, il est possible de maîtrise la situation et d’anticiper les opérations déstabilisatrices …
- 3- Sur le plan économique, tout porte à croire que la situation peut être redressée … La Conférence sur l’investissement tenue fin novembre montre que beaucoup de pays et d’acteurs financiers sont prêts à investir en Tunisie … La relance est dons à portée de main et reste conditionnée par la situation sécuritaire et la stabilité politique …
- 4- Il n’y a certes pas encore une vision claire pour les grands chantier sociaux et pour celui de l’éducation mais les ministres chargés de ces dossiers sont parmi les plus actifs et créatifs et c’est un signe annonciateur d’un avenir meilleur …