Une partie du monde arabe, par la grâce du printemps du même nom, a été mise sens dessus-dessous, avec l’argent d’une autre partie du monde arabe et en envoyant en chair à canon de jeunes arabes ou musulmans souvent d’origine arabe … En fin de compte c’est une histoire arabe sauf que le scénario, les rôles principaux, les metteurs en scène et autres participants à cette œuvre destructrice gigantesque sont loin d’être arabes … Et l’œuvre pouvait se poursuivre jusqu’à la mise à genoux de toute cette partie du monde arabe en prélude à l’effacement de l’autre, celle qui finance, dont les prédateurs ne feraient alors qu’une seule bouchée … Mais, accident de parcours, un certain Sissi a mis un coup d’arrêt brutal au déroulement du projet dans le pays le plus puissant de ce monde arabe, envoyant au passage au trou non moins brutalement les principaux éléments de la bande mandatée pour l’exécution du projet en Égypte … En même temps, en Syrie, un certain Bachar que les psychologues des services de renseignements jugeaient certainement assez jeune et inexpérimenté pour montrer la détermination qui fut la sienne pour défendre bec et ongle son pays, ce Bachar tint tête cinq années durant à un acharnement sans précédent durant ce siècle naissant contre un pays souverain. Un acharnement mobilisant des milices recrutées un peu partout et principalement dans les pays du « printemps arabe » à coup de pétrodollars généreusement fournis par des pays du golfe prêts à tout pour sauver leur peau et faisant usage de la complicité de sectes islamisantes qui usèrent de l’endoctrinement religieux pour enrôler des jeunes désabusés de pays livrés au chaos des révolutions programmées … Et ainsi va le monde arabe … Yémen … Lybie … Tunisie et sa transition démocratique … Et maintenant ? L´islam politique et ses bras armées, principal instrument de cette guerre sans merci contre le monde arabe semble ne pas avoir atteint la mission qui lui a été assigné … Échec en Égypte, échec en Syrie, échec en Lybie, échec au Yémen, échec en Irak … Il n’y a qu’en Tunisie que la tragi-comédie continue sous l’appellation pompeuse de transition démocratique … Une transition démocratique qui permet aux islamistes de continuer à exister politiquement …. Et c’est tout le pays dont la machine économique est aux arrêts qui en paie le prix fort … Mais, depuis quelques mois, le fait nouveau est que l’échec de l’entreprise de déstabilisation totale des grands pays arabes et notamment de l’Egypte et de la Syrie d’une part, le rôle visible et décisif de la Russie, le regard vigilant de la Chine et les avancées de l’Iran vers un rôle de premier plan en temps que puissance régionale d’autre part, ont fait que les meneurs du jeu commencent à revoir leur stratégie et que les mouvements islamistes et leurs bars armées commencent à être lâchés … Du coup, ces mouvement se retournent contre leurs mentors … Et les capitales européennes commencent à en recevoir les contre-coups … Les événements semblent s’accélérer … L’islam politique devrait retrouver sa véritable dimension … Y compris dans la transition démocratique tunisienne où il espère continuer à prospérer …