La Tunisie post 14 janvier 2011 semble être vouée au transitoire. Les présidents se succèdent et ne se ressemblent pas. Les gouvernements aussi. Aucun de ces gouvernements n’a eu, jusqu’à présent, suffisamment d’autorité pour tracer une ligne politique claire et s’engager dans des projets structurants, outre l’identification et le lancement des réformes qui s’imposent. Après les élections législatives et présidentielles qui ont abouti à une Assemblée des Représentants du Peuple ( ARP) et à un président de la République bénéficiants d’un mandat populaire de 5 ans, on croyait atteindre la stabilité et disposer enfin d’un gouvernement formé sur la base d’une vision et d’un projet de société avec toutes ses composantes : idéologique, économique, sociale, éducative, culturelle, etc. … Hélas, non ! Il semble que le contexte politique local et régional, la réalité sécuritaire à l’intérieur et à nos frontières ainsi que l’équilibre des forces politiques en présence poussent vers une nouvelle étape transitoire au niveau gouvernemental. Autrement dit qu’il est maintenant presque une certitude que le gouvernement sera un gouvernement de consensus entre l’essentiel des forces politique représentée à l’ARP, c’est à dire un gouvernement sans ligne politique claire, sans projet de société et sans programme. Encore du transitoire. Jusqu’à quand ?