Quand on quitte la sphère des « intellectuels » et qu’on pose la question « vas-tu voter et pour qui ? » au tunisien ordinaire, la réponse est le plus souvent : je ne vais pas voter … El kolhom yekthbou … (tous les candidats sont des menteurs) … oui, parmi les séquelles du passé on retrouve un déficit de confiance dans les dirigeants politiques … Autant le tunisien croit son médecin ou son enseignant ou, en tout cas, lui accorde une grand capital de confiance, autant il est méfiant à l’égard des hommes politiques et ne croit rien de leurs discours qu’il écoute à peine … A partir de ce constat, je pense que la première phase de la construction démocratique consiste à faire un effort, de la part de toutes les élites, toutes tendances confondues, pour rétablir la confiance entre le Tunisien et les dirigeants …