Gbagbo arrêté. Un dictateur de plus, de moins en Afrique. C’est le troisième qui est déboulonnée en moins de 3 mois. En Libye, le « roi des rois d’Afrique » fait de la résistance à coup de canon. Il tue ses compatriotes par milliers. Au Yémen, c’est un scénario un peu plus soft dans la répression du peuple mais un entêtement doublé de ruse sans fin de la part de Saleh. Alors que le monde, devenu un village grâce aux nouveaux outils de communication, nous montre les modèles de passation du pouvoir à travers les urnes, il est triste de constater que les dirigeants des pays arabes et africains foulent du pays les élections libres et, quand leurs peuples explosent leur colère dans la rue, ils s’entêtent à braver la volonté des centaines de milliers de manifestants qui demandent leur départ. Pour la construction de la démocratie, force est de constater que chaque citoyen des pays qui ont balayé les dictateurs doit maintenant prendre conscience de la nécessité de se fier à la loi des élections et de respecter le verdict des urnes. A défaut, le vote par des bulletins céderait la place à un vote par le sacrifice de vies humaines. Bâtissons, ensemble, une démocratie solide garante du pluralisme politique et de la passation pacifique du pouvoir. Une démocratie qui constituerait un élément moteur du développement économique qui, dans le cas de la Tunisie a atteint ses limites dans l’environnement liberticide et corrompu de la dictature.