La haine Zanga Zanga. C’est une histoire libyenne. Ceux qui ont vu les discours à la télévision de Kadhafi père et fils au peuple libyen ont certainement relevé le mépris, les menaces et la haine qu’ils portent à leurs opposants. En substance, ils leur disent : « vous avez osé vous opposer à nous, on vous tuera. On vous pourchassera Dar Dar – Zanga Zanga ». C’est cela le pouvoir du peuple et la démocratie à la Kadhafi. Et la dictature est passée directement à l’action faisant usage d’avions de combat, de chars, de fusées et autres armements lourds pour bombarder villes et villages peuplés de civils … libyens ! Le massacre est perpétré sans pitié, comme promis par Kadhafi. Les rares images qui nous en parviennent sont sordides.
Et après ? Quel qu’en soit l’issue sur le terrain, la révolution libyenne aura définitivement balayé Kadhafi et sa famille des coeurs des libyens. Pour gouverner un peuple la véritable victoire n’est pas celle obtenu sur le terrain mais celle qui envahit les âmes. « C’est encore peu de vaincre, il faut savoir séduire », disait Voltaire à travers la voix de Polyphonte dans la tragédie « Mérope » (1743).