Les leaders et l’amour. Amor Chadli relate dans son livre « Bourguiba tel que je l’ai connu », les circonstances de la première rencontre entre Bouguiba et Wassila Ben Ammar. Je cite :  » Le 12 avril 1943, alors que Bourguiba rendait visite à son frère Ahmed, sa belle-soeur Bebbya Mnakbi lui présenta deux jeunes femmes, Wassila et Naïla, filles de Mhamed Ben Ammar qui rêvaient – lui dit-elle- de saluer le leader. Le serrement de main de Wassila alluma en lui un amour qui ne devait pas le quitter, sa vie durant ». En effet, Bourguiba racontait lui même, lors de l’une d’une série de conférences relatant son action militante, cet amour. Il cita en particulier ce vers :

أَمرُّ على الأبواب من غير حاجَةٍ … لَعلِّي أراكم أو أرى من يراكم.

… وَأَسْمَعُ مِنْ تِلْكَ الدِّيَـــارِ نِدَاكُــمُ …

Toutefois, toujours d’après Amor Chadli, en 1954, les autorités coloniales tentèrent de monnayer une visite de Wassila à Bourguiba à ‘lîle de La Galite où il était exilé contre l’adhésion du leader à la politique arrêtée avec l’accord du Bey. Bourguiba refusa sans hésitation, estimant que, je cite Amor Chadli qui relate le commentaire de Bourguiba  :  » Accepter la visite de cette femme dans ces conditions, c’est détruire à jamais mon amour pour elle et certainement son amour pour moi ».

Le patriotisme est aussi une lutte intérieure pour ne pas succomber à la passion de manière aveugle … Et ce doit être l’une des qualités du leader.

By RL

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